Fumigènes et nuages roses dans le ciel de Paris, nuages d’orage dans le ciel d’Argentine et formes nébuleuses dessinées, laissant progressivement place à la clarté.
Icebergs, fronts de glacier ou plaques de banquise brisées : les arêtes vives de la glace s’entrecroisent avec des dessins tranchants.
Certaines des prises de vue réelles ont été faites lors d’une croisière le long des côtes de l’Antarctique depuis la Terre Adélie jusqu’à la péninsule ; la houle et les chocs du navire contre les glaces dérivantes ont parfois nui à la stabilité de la caméra.
Après « mouvements », séquence assez agitée et fondée exclusivement sur des dessins réalisés numériquement, voici une séquence plus contemplative, reprenant essentiellement des prises de vue réelles sur diverses étendues d’eau (une fois de plus, mais d’eau douce cette fois-ci … ) : Lake Huron et Lake Massawippi au Canada, Hudson River aux Etats-Unis.
Une séquence en trois mouvements, reprenant tous les mêmes motifs graphiques .
Comme toutes celles mises en ligne précédemment, la séquence a été conçue sans accompagnement sonore et est présentée comme telle ci-dessus.
Mais, lors de la composition de la séquence comme lors de celle de beaucoup d’autres, j’avais inconsciemment en tête les créations musicales qui me sont chères, et en premier lieu celles des deux grands compositeurs de la fin du vingtième siècle que sont Henri Dutilleux et Pierre Boulez.
A titre exceptionnel, le lien ci-après conduit à une version de la séquence enrichie par quelques extraits de Tout Un Monde Lointain et de Métaboles d’Henri Dutilleux.
La séquence se fonde sur des prises de vue réelles, effectuées lors d’un voyage au Pôle Nord.
premier mouvement : les floes de glace se fracturent au passage du brise-glace,
deuxième mouvement : les blocs de glace se retournent après la fracturation,
troisième mouvement : avec la fonte d’été, la surface blanche de la banquise se parsème de taches bleues ou noires,
quatrième mouvement : retour progressif à l’eau libre.